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Thomas DUFAU
"La tauromachie aujourd’hui a pris beaucoup d’importance en France"
Thomas quel regard portes-tu sur ta Temporada qui se termine, avec pas mal de contrat dans
des arènes importantes comme Madrid deux fois, Nîmes, Vic, Mont de Marsan avec
triomphes ou des oreilles des poids
Ma temporada 2019 aura été une temporada importante j’ai pu toréer dans des arènes de catégorie je
suis allé deux fois a Madrid, aussi Pérou. J’ai pu toréer en France dans des arènes comme Vic, Mont
de Marsan, Nîmes et d’autres arènes plus petites mais qui pour moi ont la même importance. J’ai eu
des résultats très positifs dans plusieurs de ces arènes, même si malheureusement j’ai eu un petit
soucis de santé en milieu de saison à mon retour du Pérou ou j’ai attrapé la dingue. Ça m’a pas mal
handicapé pour ma fin de saison, même si je ne me sentais pas au meilleur de ma forme, j’ai quand
même tenu a honorer mes contrats pour lesquels les organisateurs m’avaient fait confiance, car
malheureusement je ne toréer pas suffisamment pour me permettre d’arrêter ma saison en milieu de
temporada, j’ai continuer a honorer toutes ces corridas là en donnant à chaque fois le meilleurs de
moi même.
J’aimerai revenir sur ton triomphe à Vic Fezensac ou tu as été impressionnant face à cette
corrida de Cebada Gago, raconte moi un peu cet après midi vicoise...
Vic fezanca ça été pour un rendez vous important de la temporada, parce toréer une corrida de
Cebada a Vic c’est jamais facile c’était pour moi un énorme challenge. Je sortais la veille de la
corrida de Nîmes où j’avais couper la seule oreille de la tarde cela avait été très positif pour moi.
J’arrivais le lendemain a Vic en étant bien physiquement et moralement, les toros de Cebada ce sont
jamais des toros facile, je pense que c’est la seule encaste où même quand le toro parait bon il est
quand même difficile, c’est un toro qui vous mais à l’épreuve et qui te juge ce n’est jamais facile de
les toréer. Ça me tenais a cœur d’avoir un triomphe important chez moi dans le sud ouest, Vic étant
une arène reconnu où les toros sont toujours sérieux et jamais simple j’ai été très heureux de
pouvoir triompher ici.
Toréer deux fois dans la même saison a Las Ventas c’est quelques choses d’importants, peux
tu revenir sur ces corridas Madrilène ?
Toréer deux fois à Madrid dans la même temporada ça été un grand honneur pour moi, pour un
toréro français ça n’arrive pas souvent. Ça restera pour moi un grand moment dans ma carrière de
matador même si c’est vrai que les corridas que j’ai pu toréer ne m’ont pas permis de m’exprimer
comme je le souhaitais. Malgré tout, cela restera positif. Je vais y retourner l’année prochaine et je
l’espère dans des conditions qui me permettrons de pouvoir m’exprimer, et de pouvoir montrer ma
tauromachie dans ces arènes là. C’est pour nous matador les arènes les plus prestigieuses au monde
où chacun rêve d’avoir un résultat, il y a deux ans de cela j’ai coupé une oreille à Las Ventas ça
avait été un moment magique. J’espère vraiment y revenir pour essayer d’obtenir le triomphe que
cherche tant depuis tant d’année ici
Au moment où la tauromachie est hélas chahuter plus que jamais, avec les antis et le projet de
loi sur l’interdiction des mineurs aux arènes, quel regard portes tu sur la tauromachie en
général et son évolution ??
Je suis assez confiant pour l’avenir de la tauromachie, c’est sur qu’en ce moment elle est un peu
montrée du doigt critiquée part une minorité de personne. Je pense malheureusement que nous aussi
on donne trop d’importance a cette minorité de personne qui critique la tauromachie, certes il a des
anti taurins mais comme on peut les voir dans les manifestations ils sont vraiment très peu
nombreux et nous torero journaliste taurin et même professionnel taurin le fait d’en parler et de les
mettre en avant leur donne plus d’importance qu’ils en ont vraiment. C’est vrai que le nombre de
spectacle à diminué, mais je ne pense pas que ça soit à cause des anti taurins cela est juste un
problème économique surtout en Espagne. La tauromachie aujourd’hui a pris beaucoup
d’importance en France, nos spectacles sont reconnus, nos éleveurs aussi. Grâce a nos
prédécesseurs qui sont passés avant nous aujourd’hui les toreros français sont reconnu dans le
monde taurin. Je vois une évolution positive de la tauromachie et je pense que tout le monde taurin,
aficionado, professionnel on doit se serrer les coudes et défendre cette art qui nous tient a cœur. Il y
a toujours de grand débat dans la tauromachie et chacun aura des préférence sur le type de spectacle
qui l aime mais en tout cas on doit tous rester unis et faire bloc pour la tauromachie en général pour
cette passion qui nous anime.
On sent aujourd’hui que l’aficion à envie de changement, de voir de nouvelles têtes et on se
rend compte que lors de ces deux dernières temporada beaucoup de toréros ont émergés,
comment ressens tu cela ??
C’est vrai que les aficionados ont envie de têtes nouvelles dans les cartels, dans le monde des toros.
Je pense que c’est le cours normal des choses,une génération est entrain de passer son tour et une
nouvelle arrive. Pour les toreros concernaient ça fait du bien de voir les cartels s’ouvrir, ça donne
des opportunités pour pouvoir toréer, pouvoir avancer. Certaines grandes figuras arrivent en fin de
carrière elles sont parfois critiquées, il ne faut jamais oublier tout ce qu’ils ont pu faire pour la
tauromachie, le nombre de fois où ils ont fait rêver les aficionados. C’est un bol d’air pour la
tauromachie l’arrivée de ces torero cela va faire énormément de bien au monde taurin. Ça permet
aussi la competencia entre nous torero et cela rendra je pense le spectacle encore plus agréable pour
le spectateur.
Quel est l’arène dont tu n’as pas eu la chance de toréer et qui te fait rêver ?
L’ arène de mes rêves ça a toujours été Séville, j’ai eu la chance d y toréer en tant que novillero
jamais en tant que matador. C’est la plaza qui me fait rêver tous les jours et je souhaite vraiment y
toréer un jour en tant que matador de toro.
Thomas j’aimerai revenir sur cette corrida tragique d’Aire sur Adour où tu étais présent et où
Ivan Fandino à perdu la vie il y a un peu plus de deux ans, je sais que tu as beaucoup été
marqué par ce drame, comment arrive t-on a surmonter cela et trouver la force pour
retourner dans l’arêne ?
Revenir sur la corrida de aire ce n’est jamais évident pour moi, certes c’est du passé maintenant
mais le traumatisme est encore présent. C’est un moment que je n’aurais jamais imaginer vivre un
jour en tant que torero et même en tant que personne sans parler tauromachie. J’ai quasiment
assister a ces derniers moments de vie, il est pratiquement mort dans mes bras. Ça été pou moi un
moment très dur a surmonter, avec le recul je vous avoue que les jours qui ont suivie cette corrida
on pour moi été une interrogation immense sur mon avenir professionnel. Quand vous rentrez dans
une arène vous savez que vous risquez votre vie, mais vous pensez pas que vous pouvez réellement
mourir. On se dit qu’a l’heure actuelle avec les moyens chirurgicaux qu’il existe ce n’est pas
possible, et ce jour là je me suis vraiment rendu compte que finalement si « un toro peut te sortir la
vie ». Ça été des moments tragiques très dur pour moi et qui le sont encore aujourd’hui. Je pense
souvent a lui a ses proches. Cela restera un moment marquant dans ma vie professionnelle et
personelle jamais je ne pourrais oublier, alors j’ai appris a vivre avec...
La tempora 2020 se profile tout doucement, tu as un premier contrat au mois de février à SAN
CRISTOBAL au Venezuela ou d’ailleurs tu as triomphé l’an dernier, as tu déjà quelques
touches pour la saison prochaine en terme de contrat ?
Ma temporada 2020 va commencer très tôt, j’ai la chance de pouvoir repartir a la féria de San
Cristobal au Venezuela c’est une très belle féria. L’année dernière j’y ai gracié un toro c’était pour
moi un moment magique, retourner là bas c’est vraiment quelques choses de merveilleux pour moi.
J’espère pouvoir retourner dans les arènes où j’ai triompher cette année, j’aimerais également toréer
dans les grandes arènes françaises où je n’ai pas eu la chance d’y aller depuis quelques temps
comme Arles, Béziers, Dax ou Bayonne. Je pense retourner a madrid en 2020, ouvrir quelques
portes d’arènes espagnole. C’est vrai que les objectifs sont grand mais je pense que pour pouvoir
avancer il faut toujours avoir de grand objectif, c’est ce qui vous permet d’être meilleur d’année en
année
A quoi ressemble la préparation hivernale de Thomas ? Raconte nous un peu tes journées
comment tu te prépare pour la saison européenne
La fin de ma saison est faite pour moi de beaucoup d’entraînement je suis quelqu’un qui n’aime pas
prendre beaucoup de vacance, j’ai besoin de tout le temps m’entraîner, d’être au contact de ma cape,
de ma muleta, aller au campo pouvoir tienter. J’ai attrapé la dingue cet été ça m’a énormément
diminué physiquement, je recommence ma saison 2020 très tôt fin janvier au Venezuela. J’ai envie
physiquement d’être dans la meilleure formes possible, donc je m’entraîne tous les jours avec mon
préparateur physique. On fait un gros travailler d’endurance, de physique pour essayer de reprendre
ce que j’ai perdu. Je m’entraîne techniquement,j e travaille et je répète les mêmes gestes des
dizaines et dizaines de fois pour que ça deviennent des automatisme. Je calque ma préparation sur
l’évolution de ma tauromachie, j’ai la chance de travailler avec des personnes qui me font évoluer
artistiquement. Ces trois dernières années je pense que ma tauromachie est beaucoup plus posée, je cherche de la profondeur dans tout mes gestes. La faena qui illustre cette progression et pour moi
celle de St Sever cet année, j’ai pu réaliser une faena ou j’ai pris beaucoup de plaisir. C’est ma base
de travail d’avoir un relâchement total devant les toros ,c’est le plus difficile a réaliser.
Thomas que peux t-on te souhaiter pour la saison prochaine ?
Ce qu’on peut me souhaiter pour l’année 2020 c’est que les toros m’épargnent le plus possible, le
reste ça sera a moi de le mériter et de le prouver.